Bienvenue sur le site des Experts du patrimoine

Site de référence d’information juridique pour tout ce qui concerne les problématiques patrimoniales Notaires, professionnels de l’immobilier, de la gestion de patrimoine, de la banque, des finances et de l’assurance vous disent tout !

Nouveau !

Devenez auteur !

Retrouvez aussi l’actualité des legs et donations / rubrique associations

+ management des offices
L'immobilier neuf peine à se redresser : la crise qu'il endure est profonde et structurelle

L’immobilier neuf peine à se redresser : la crise qu’il endure est profonde et structurelle

La fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a publié récemment son point de conjoncture relatif au marché de l’immobilier neuf. Les chiffres sont malheureusement très mauvais à la fin du 1er trimestre 2025, après une année 2024 déjà très difficile.

La fédération appelle encore une fois à un sursaut de la part des pouvoirs publics afin de redonner un nouveau souffle au secteur englué dans une grave crise depuis 2022.

Une baisse des ventes des logements neufs de 10 % en un an

À la fin du premier trimestre 2025, le nombre de logements neufs vendus a baissé de plus de 10 % en un an. Il s’agit du chiffre le plus faible enregistré depuis six ans.

Source : FPI

D’après la FPI, la suppression du dispositif Pinel à la fin de l’année 2024 a été un coup très dur pour le secteur, entraînant par ricochet une chute drastique de l’investissement locatif neuf. Ainsi, les ventes destinées aux investisseurs individuels ont connu une chute de 41 %, avec seulement 2 448 logements. C’est une baisse record comparée à l’année précédente qui affichait déjà des chiffres historiquement bas.

Certes, les ventes aux propriétaires occupants progressent légèrement (+9,8 %), soutenues par des conditions de financement plus favorables et l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ). Cependant, cette légère reprise ne suffit pas à compenser la quasi-disparition des investisseurs particuliers, pourtant « essentiels à l’équilibre économique des opérations neuves et indispensables pour mettre sur le marché une offre locative répondant aux besoins ».

Les autres catégories, à savoir les résidences services et les logements en blocs à destination des investisseurs institutionnels, souffrent aussi puisque les ventes diminuent de 18 % en un an.

Des délais d’écoulement des biens immobiliers élevés

Les biens immobiliers neufs mettent du temps à être vendu. Selon les chiffres de la fédération, il fallait compter environ 17 mois aux promoteurs pour écouler leur stock commercial. Ce délai d’écoulement avait atteint un maximum de 22 mois au cours du deuxième trimestre 2024, contre une moyenne de 11 mois observée entre 2019 et 2021

Des prix immobiliers qui restent au sommet

Malgré l’effondrement de la demande, les prix dans le neuf ne sont pas réajustés à la baisse, contrairement au marché de l’ancien qui est beaucoup plus élastique aux variations de prix.

Source : FPI

Les prix du neuf demeurent structurellement élevés. Ils se stabilisent autour de 5 000 €/m², dans un contexte où « les facteurs de hausse des coûts demeurent inchangés » (réglementation, fiscalité, difficultés d’obtention des autorisations, etc.) au grand dam de la fédération.

Le statut du bailleur comme antidote à la crise ?

La FPI « salue les efforts » de l’actuelle ministre du Logement, Valérie Létard qui souhaite relance l’offre de logements locatifs privés et attend les conclusions de la mission parlementaire qui « démontrera l’importance du statut du bailleur privé pour redonner de la confiance aux investisseurs locatifs ». La fédération rappelle que notre pays nécessite « la construction de quarante mille logements locatifs neufs pour répondre aux besoins et relancer la filière ».

Le statut du bailleur privé est en gestation depuis plusieurs mois. Son objectif est de redonner de l’attrait à l’investissement locatif privé. Les lois fiscales dans le neuf se sont succédé à un rythme effréné depuis les années 90, ce qui a progressivement rendu le secteur dépendant des subventions fiscales. Dans un contexte budgétaire particulièrement contraint, l’enjeu principal pour les pouvoirs publics est de fixer le bon curseur pour relancer la filière sans dégrader davantage les finances publiques. Les contours précis du statut du bailleur privé devraient être prochainement dévoilés avec une mise en œuvre effective dans les prochains mois.

Pascal Boulanger, Président de la FPI, alerte : « nous vivons une période critique. Les investisseurs particuliers ont quasiment disparu. L’accession reprend quelques petites couleurs, mais reste à des niveaux trop bas. Dernier espoir : que les travaux de la mission Daubresse-Cosson se concrétisent très rapidement ».

Pour aller plus loin :

Les chiffres de la promotion privée - 1er trimestre 2025 - FPI.

  • L’immobilier neuf peine à se redresser : la crise qu’il endure est profonde et structurelle

Commenter cet article

Vous pouvez lancer ou suivre une discussion liée à cet article en cliquant et rédigeant votre commentaire. Votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé. Nous ne publions pas de commentaires diffamants, publicitaires ou agressant un autre intervenant.

A lire aussi dans la même rubrique :

Criminalité financière : Tracfin bat un record de signalements en 2024

Tracfin : un record de signalements en 2024 et des résultats tangibles contre la fraude En 2024, selon les chiffres publiés ce lundi par le ministre des Comptes publics, Tracfin a enregistré un nombre record de signalements. L’augmentation est de (...)

Lire la suite ...

Le programme AGiLE : les pouvoirs publics s’engagent en faveur de la construction de logements étudiants

Logement étudiant : la Banque des Territoires investit 5 milliards d’euros avec le programme AGiLE Face à une offre largement insuffisante, seulement 380 000 logements pour 3 millions d’étudiants, la Banque des Territoires lance AGiLE, un ambitieux (...)

Lire la suite ...

L’assurance-vie a atteint des records de collecte en avril 2025

Les épargnants ont investi plus de seize milliards d’euros sur leurs contrats d’assurance-vie En avril 2025, les Français ont versé plus de 16,5 milliards d’euros sur leurs contrats d’assurance-vie, soit une légère augmentation de 1% sur un an. Il (...)

Lire la suite ...

Succession : la loi du 13 mai 2025 met fin aux abus bancaires

Une réforme d’utilité publique Jusqu’à présent, chaque établissement avait le pouvoir de fixer le montant qu’il allait prélever ce qui pouvait conduire à des discordances concernant les frais bancaires pouvant monter 500 euros voire plus pour des (...)

Lire la suite ...