Bienvenue sur le site des Experts du patrimoine

Site de référence d’information juridique pour tout ce qui concerne les problématiques patrimoniales Notaires, professionnels de l’immobilier, de la gestion de patrimoine, de la banque, des finances et de l’assurance vous disent tout !

Nouveau !

Devenez auteur !

Retrouvez aussi l’actualité des legs et donations / rubrique associations

+ management des offices

 
 /  Immobilier

Le rejet de la loi sur les passoires thermiques : quelles conséquences pour les propriétaires ?

Le rejet de la loi sur les passoires thermiques : quelles conséquences pour les propriétaires ?

Depuis le 1er janvier 2025, la législation interdit la location des logements classés G en matière de performance énergétique, visant à lutter contre les passoires thermiques. Cette mesure impacte près de 567 000 logements, dont plus de 344 000 en copropriété. Si cette réforme entend améliorer l’efficacité énergétique des habitations, elle pose de nombreux défis pour les propriétaires, notamment ceux des logements en copropriété.

Pourquoi cette interdiction ?

L’objectif de cette interdiction est de réduire l’empreinte énergétique des logements locatifs et de lutter contre les passoires thermiques, qui entraînent des factures de chauffage élevées et un mauvais confort. En interdisant la location des logements les plus énergivores, la loi pousse les propriétaires à réaliser des travaux pour améliorer la performance énergétique de leurs biens.

En 2024, 567 000 logements étaient classés G au DPE, dont 344 000 dans des copropriétés, où les démarches pour les travaux sont souvent longues et complexes.

Les défis pour les propriétaires de logements en copropriété

Pour les propriétaires en copropriété, l’interdiction entraine des difficultés supplémentaires. La mise en œuvre des travaux d’amélioration énergétique dans les parties communes nécessite l’accord de l’assemblée générale, ce qui peut être difficile à obtenir, avec des travaux souvent longs à réaliser. Beaucoup de propriétaires ne parviennent donc pas à respecter les délais imposés par la loi.

La proposition de loi assouplissant l’interdiction rejetée par l’Assemblée nationale

Le 29 janvier 2025, une proposition de loi a été présentée pour assouplir l’interdiction, notamment pour les logements en copropriété. Elle proposait plusieurs mesures :

  • Suspension de l’obligation de mise aux normes jusqu’à la réalisation des travaux dans les parties communes.
  • Clarification que l’interdiction ne s’applique qu’aux nouveaux baux, pas aux contrats en cours.
  • Interdiction pour les locataires de demander une réduction de loyer s’ils refusent les travaux d’amélioration énergétique.

Cependant, cette proposition a été rejetée à l’Assemblée nationale, et les règles restent inchangées pour l’instant. Les propriétaires doivent toujours se conformer aux conditions initiales de l’interdiction.

Les exceptions à l’interdiction de location des passoires thermiques

Malgré l’absence d’assouplissement, des exceptions à l’interdiction de location des logements classés G existent :

  • Travaux réalisés dans le logement, mais pas dans les parties communes : si le propriétaire a amélioré l’efficacité énergétique de son bien sans pouvoir obtenir l’accord des copropriétaires pour les parties communes, il peut bénéficier d’une exception. Mais si la classe énergétique n’est pas atteinte, la location reste interdite.
  • Contraintes architecturales ou patrimoniales : des restrictions liées au patrimoine ou à l’architecture du bâtiment peuvent justifier une dérogation.

Les risques pour les propriétaires non conformes

Depuis le 1er janvier 2025, les propriétaires qui louent un logement classé G risquent des sanctions. Les locataires peuvent demander la suspension du loyer si le bien ne respecte pas les critères de décence énergétique.

Les baux signés avant cette date ne sont pas concernés, sauf en cas de renouvellement (tous les 3 ans pour les logements vides, ou chaque année pour les meublés) ou de signature d’un nouveau bail.

Quel avenir pour cette législation ?

La proposition d’assouplissement rejetée pourrait être réintroduite sous une forme modifiée dans les prochains mois. Les débats parlementaires permettront peut-être d’ajuster les modalités de l’interdiction, notamment pour les copropriétés.

En attendant, les règles restent strictes. Les propriétaires de logements classés G doivent prendre des mesures pour se conformer à la loi et éviter tout risque.

Article :

À lire aussi :

  • Le rejet de la loi sur les passoires thermiques : quelles conséquences pour les propriétaires ?

Commenter cet article

Vous pouvez lancer ou suivre une discussion liée à cet article en cliquant et rédigeant votre commentaire. Votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé. Nous ne publions pas de commentaires diffamants, publicitaires ou agressant un autre intervenant.

A lire aussi dans la même rubrique :

Le marché immobilier français en 2024 : on touche le fond avant le rebond en 2025 ?

Le volume de transactions passe sous les 800 000 Le volume de transactions immobilières s’inscrit en baisse notable de 17 % à fin septembre 2024 par rapport à la même période de 2023. Ainsi, 780 000 transactions ont été enregistrées au cours des (...)

Lire la suite ...

Meublés de tourisme : adoption de la proposition de loi dite loi « Anti-Airbnb »

Au sommaire de cet article... I. Sur la généralisation de la procédure d’enregistrement pour toute déclaration des meublés de tourisme. II. Sur la durée maximale de location des résidences (...)

Lire la suite ...

[TEASER] Le viager solidaire, une solution originale pour vieillir à domicile

Les objectifs du viager immobilier Selon les spécialistes du secteur, les ventes en viager ne concernent chaque année que 5 à 6 000 biens à comparer aux 850 000 transactions « classiques » enregistrées en 2023. Monétiser sa résidence principale Les (...)

Lire la suite ...

Transformations climatiques, catastrophes naturelles et rachat de biens immobiliers par l’État

Au sommaire de cet article... I. Les conditions cumulatives relatives à une acquisition amiable A. L’acquisition d’un bien exposé à un risque naturel majeur

Lire la suite ...