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Une année 2024 très contrastée pour les entreprises françaises

Une année 2024 très contrastée pour les entreprises françaises

Chaque année, le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce (CNGTC), avec le concours du GIE Infogreffe, de Xerfi Specific et de la Banque des Territoires, analyse l’état de l’écosystème entrepreneurial français.

L’année dernière, l’accumulation de difficultés conjoncturelles et structurelles a fragilisé les entreprises. Les défaillances n’ont jamais été aussi nombreuses. Dans ce contexte morose, des lueurs d’espoir demeurent avec un appétit toujours fort pour l’entrepreneuriat. Voici les principaux enseignements du bilan annuel 2024 des entreprises françaises.

Fragilisation du tissu économique avec un nombre de défaillances record

Le CNGTC n’a jamais recensé autant de défaillances d’entreprises qu’en 2024. L’année dernière, 59 352 procédures collectives ont été ouvertes, un chiffre en hausse de 17,4 % par rapport à 2023.

Les principaux secteurs en difficulté ont été :

  • les activités immobilières avec une hausse de 36,6 % en un an du nombre de défaillances ;
  • le transport, l’entreposage et la construction avec des hausses du nombre de défaillances allant de 25 à 27 %.

En 2024, les secteurs du commerce, de la construction, de l’hébergement-restauration et des activités de conseils et de services aux entreprises ont concentré à eux-seuls 70 % de l’ensemble des défaillances.

Les radiations du Registre du commerce et des sociétés (RCS), qui actent l’extinction administrative des sociétés, ont augmenté de 9 % en 2024 avec un total de 310 066 entreprises radiées en 2024. Le dernier trimestre de l’année dernière a été inquiétant, avec plus de 30 % de l’ensemble des radiations de l’année concentrées sur cette période.

L’Île-de-France, première région économique du pays, l’est aussi pour le nombre de radiations : la région capitale en a concentré à elle seule 28 %.

En 2024, les radiations volontaires et les procédures collectives ont représenté respectivement 53,7 % et 32 % des radiations du RCS.

Les trois secteurs les plus touchés ont, sans surprise, été le commerce (22,8 %), le conseil et les services aux entreprises (13,8 %) et l’immobilier (12,9 %).

Les jeunes entreprises sont davantage confrontées au risque de radiation. L’an dernier, 39,1 % des radiations ont concerné des entreprises âgées de moins de cinq ans (41,5 % en 2023). Le CNGTC souligne « la fragilité des structures récentes et l’effet de « dégonflement » post-Covid ».

L’âge moyen de l’entreprise radiée a atteint 10 ans en 2024, relativement stable ces dernières années. Selon le CNTGC « la vulnérabilité post-Covid semble s’atténuer, bien que des défis subsistent pour les jeunes entreprises ».

En termes de géographie, à l’exception des Hauts-de-France (-4,2 % sur un an) et de la Normandie (-1,7 %), toutes les régions ont enregistré une augmentation de leurs radiations d’entreprises en 2024. La Guadeloupe et la Corse ont été les régions les plus touchées par le phénomène, avec des hausses respectivement de 114,9 % et de 89 % par rapport à 2023.

Les créations d’entreprises restent dynamiques

Malgré cet environnement difficile, l’attrait pour l’entrepreneuriat demeure intact en France.

Les données sont « encourageantes » après deux années de diminution du nombre d’immatriculations de sociétés. Le CNGTC a recensé l’an dernier 588 802 nouvelles entreprises, tous statuts confondus, un chiffre en hausse de 8,6 % et qui ont concerné la quasi-totalité des secteurs d’activité.

Dans le trio de tête, on retrouve les secteurs de l’information-communication (+20,4 %), les autres activités de services (+19,2 %) et le transport-entreposage (+16 %). Seuls les secteurs de la construction (-1,8 %) et de l’agriculture-sylviculture-pêche (-1,9 %) voient le nombre de créations diminuer.

La région Île-de-France a concentré 29,7 % du total des immatriculations d’entreprises au RCS, suivie d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Les statuts juridiques les plus représentés sont les entreprises individuelles (36,4 %), les sociétés par actions simplifiées (SAS) (33,6 %) et les sociétés à responsabilité limitée (SARL) (12,6 %).

65 % des sociétés ont été immatriculées par des dirigeants hommes. L’âge moyen à la création a été de 43 ans.

En 2024, la dynamique des immatriculations n’a pas été homogène sur le territoire, avec un affaissement notoire constaté au sein de certains départements d’Outre-mer. Ainsi, la Guadeloupe (-0,1 %), Mayotte (-12,7 %) et la Martinique (-20,5 %) ont été confrontées à une diminution du nombre d’immatriculations d’entreprises sur leur territoire. En revanche, la Réunion, l’Île-de-France et les Hauts-de-France, ont vu les immatriculations d’entreprises augmenter respectivement de 20,8 %, 13,8 % et 11,2 %.

Pour aller plus loin :

- Record de défaillances vs. boom entrepreneurial : le grand contraste des entreprises françaises.

- Défaillances et sauvegardes d’entreprises, les chiffres inquiétants de 2024.

- Changement de régime pour la dynamique entrepreneuriale française en 2023.

  • Une année 2024 très contrastée pour les entreprises françaises

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