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Les Français et le legs testamentaire : une pratique encore peu répandue !

Les Français et le legs testamentaire : une pratique encore peu répandue !

La moitié des Français déclare savoir comment rédiger un testament, mais seulement 17 % l’ont effectivement fait, et seuls 4 % ont l’intention de léguer une partie de leurs biens à une organisation caritative. Ces chiffres, révélés par le premier baromètre "Les Français, le testament et le legs" réalisé par OpinionWay pour Testament Solidaire [1], mettent en lumière les préjugés et le manque d’information comme principaux obstacles à la générosité envers les associations lors des successions.

Notion et pratiques en matière de testament

Selon les résultats de l’enquête, la connaissance du rôle du testament est largement répandue en France, avec 70 % des Français affirmant en avoir la compréhension. Cette sensibilisation est particulièrement élevée chez les personnes âgées de 55 ans et plus, reflétant de leur part une maturité accrue face au risque de mortalité et à la nécessité de planifier la transmission du patrimoine. De plus, plus de la moitié des répondants déclarent savoir comment rédiger un testament, indiquant ainsi une certaine familiarité avec les aspects pratiques de la planification successorale.

Malgré ces connaissances générales, seule une minorité de 17 % des Français a pris des mesures concrètes pour rédiger un testament. Parmi les raisons invoquées pour expliquer ce faible résultat, l’une des plus courantes est le sentiment que le testament n’est pas utile, les personnes préférant souvent que leur patrimoine revienne automatiquement à leur conjoint ou à leurs enfants. Ce manque de perception quant aux avantages de la rédaction d’un testament souligne certainement le besoin d’une sensibilisation accrue sur les objectifs de la planification successorale.

Réticences à faire un legs à une cause charitable

En ce qui concerne les legs à des associations caritatives, seuls 10 % des Français envisagent cette possibilité. Cette réticence peut être reliée à plusieurs facteurs, principalement le manque de visibilité et de transparence quant à l’utilisation des fonds légués. De plus, de nombreuses personnes préfèrent envisager d’autres formes de dons, tels les dons de leur vivant, qui offrent une gratification immédiate et une implication plus directe dans les initiatives caritatives.

Une autre barrière importante est la perception selon laquelle les legs sont réservés aux personnes aisées dotées d’un patrimoine important. Cette idée préconçue peut dissuader de nombreuses personnes d’envisager le legs comme une option viable pour soutenir des causes philanthropiques. De même, le coût perçu et la complexité administrative associés à la rédaction d’un testament peuvent également constituer des obstacles significatifs pour certains individus.

Motivations et préférences en matière de legs charitable

Malgré ces défis, subsiste une grande motivations pour ceux qui envisagent de léguer une partie de leur patrimoine à des associations ou à des causes spécifiques. Parmi les principaux motifs figurent l’absence de conjoint ou d’enfant à qui transmettre leur patrimoine, ainsi que le désir de soutenir une cause connue depuis longtemps. Ces motivations reflètent souvent un désir profond de laisser une trace durable et significative dans le monde, même après le décès.

En ce qui concerne les types de causes les plus susceptibles de recevoir des legs, la santé et la recherche médicale arrivent en tête avec 29 % des répondants, suivies de près par la protection de l’enfance et de l’éducation à 16 %. Ces préférences mettent en lumière les valeurs et les priorités des Français en matière de philanthropie, soulignant l’importance accordée à des domaines clés tels que la santé et l’éducation dans la société.


Notes :

[1Baromètre réalisé sur la base d’un sondage auprès d’un échantillon national de 3 000 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socio-professionnelle et de région de résidence (source de quotas : INSEE), du 6 au 14 décembre 2023.

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