Bienvenue sur le site des Experts du patrimoine

Site de référence d’information juridique pour tout ce qui concerne les problématiques patrimoniales Notaires, professionnels de l’immobilier, de la gestion de patrimoine, de la banque, des finances et de l’assurance vous disent tout !

Nouveau !

Devenez auteur !

Retrouvez aussi l’actualité des legs et donations / rubrique associations

+ management des offices
L'ingénierie notariale au service de la philanthropie

L’ingénierie notariale au service de la philanthropie

Bien des particuliers fortunés et des chefs d’entreprises souhaitent profiter de la gestion de leur patrimoine pour servir une cause d’intérêt général. Pour ce faire, les notaires sont des interlocuteurs privilégiés et la philanthropie fait partie intégrante de l’ingénierie notariale. En témoigne Maître Benjamin Poyet-Vicard, notaire au sein du service gestion de patrimoine de l’étude Haussmann Notaires, qui accompagne, en binôme avec une gestionnaire de patrimoine, ses clients animés par une intention philanthropique.

Interview initialement publiée dans Liberalis n°4.

Quel est le lien entre étude notariale, gestion de patrimoine et philanthropie ?

Benjamin Poyet-Vicard : Le notaire accompagne ses clients sur une transversalité de sujets patrimoniaux et corporate parmi lesquels figure de plus en plus la philanthropie. Son intervention peut être directe ou indirecte via un écosystème de partenaires, tels que des associations et des avocats spécialisés, aptes à pouvoir accompagner les clients sur la mise en place de certaines stratégies.

Par quelles opérations concrètes se traduit l’alliance entre ingénierie notariale et philanthropie ?

B. P.-V. : Classiquement, il peut s’agir de dons, de donations, de legs, etc. Des solutions plus techniques peuvent permettre de rediriger les flux financiers de l’entreprise ou son produit de cession vers un véhicule dédié tel qu’un fonds de dotation ou une fondation abritée, où les enfants peuvent être associés. Nous pouvons accompagner ces projets, par exemple, avec les Apprentis d’Auteuil et la Fondation de France.

L’action philanthropique est-elle partie intégrante de la demande client au départ ou est-ce plutôt le notaire qui la suggère lorsque les objectifs s’y prêtent ?

B. P.-V. : Deux scénarios sont généralement rencontrés : soit les clients ont arrêté leurs volontés et nous assurons, dans la continuité, leur traduction juridique par un ou des actes ; soit on peut sensibiliser les clients à l’action philanthropique lors d’une réflexion sur leur organisation patrimoniale et notamment le chef d’entreprise, sur l’opportunité de créer un véhicule dédié lors de la cession de son entreprise.

Pour mener à bien le projet philanthropique, en quoi le recours à l’interprofessionnalité est-il une force ?

B. P.-V. : Les patrimoines se sont fortement complexifiés ces dernières années, ce qui ouvre le champ des possibles en matière d’affectation de ressources financières à la philanthropie. Pour qu’un projet altruiste puisse prendre toute sa dimension, l’interprofessionnalité est à privilégier fortement. Nous considérons que seul un travail commun et concerté avec des partenaires identifiés (professionnels du chiffre et du droit, certaines banques très connectées avec le monde associatif) permet d’aboutir à une solution globale et sur-mesure.

Le rôle tenu par le notaire dans l’action philanthropique n’est-il pas dans son ADN ?

B. P.-V. : Historiquement, nous avons toujours été les chefs d’orchestre des affaires patrimoniales de nos clients et, plus particulièrement, des sujets philanthropiques, en les accompagnant, au titre de notre devoir de conseil, avec des outils simples comme complexes, ayant pour finalité de faire bénéficier de dons et legs des associations habilitées à en recevoir.

Nourrissez-vous d’autres passions que celle du patrimoine ?

B. P.-V. : Voyager, notamment aux États-Unis, découvrir des personnes et des univers différents m’évader avec un livre d’histoire, au coin du feu, le week-end à la campagne ; courir sur les quais de Seine au soleil levant ; sillonner les petites routes et découvrir de beaux éléments de patrimoine ; ou encore la mécanique et l’ingénierie automobile, fascinante par son inventivité et sa créativité.

  • L’ingénierie notariale au service de la philanthropie

Commenter cet article

Vous pouvez lancer ou suivre une discussion liée à cet article en cliquant et rédigeant votre commentaire. Votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé. Nous ne publions pas de commentaires diffamants, publicitaires ou agressant un autre intervenant.

A lire aussi dans la même rubrique :

Le marché du travail notarial : enjeux et perspectives.

La situation de l’emploi évolue vite dans le secteur du notariat. En 2017 encore, beaucoup de personnel cherchait à bouger. Un phénomène auquel la Loi Macron avait d’ailleurs fortement contribué, puisque, dans l’attente des résultats, un certain nombre (...)

Lire la suite ...

Retraite des notaires : quelle coexistence avec la réforme de 2019 ?

Une retraite de base commune aux professions libérales A l’instar des retraites de base des professions libérales, celle des notaires libéraux est comptabilisée depuis 2004 par un régime par points. En effet, les notaires dépendent pour le décompte (...)

Lire la suite ...

Faire progresser son étude par la formation.

Dans une enquête sur le sujet réalisée par le Journal du Village des Notaires, les notaires interrogés disent dans leur grande majorité avoir déjà réalisé des formations afin de développer leurs expertises et leurs compétences, dans des domaines aussi (...)

Lire la suite ...

Divorce sans juge : notaires et avocats élaborent un guide pratique

Fini le temps des querelles autour des attributions de chacun lors du divorce par consentement mutuel ! En effet, le Conseil supérieur du notariat et le Conseil national des barreaux ont rendu public, le vendredi 21 septembre 2018, un communiqué (...)

Lire la suite ...