Abécédaire initialement paru dans le Journal du Village de la Justice 97.
Agile
adj.
Les méthodes dites « Agile » sont un mode de gestion des projets notamment informatiques, qui repose sur une approche empirique et le travail en équipe. Il n’y a pas de cahier des charges, donc pas de planification intégrale, détaillée et figée du produit ou du service avant son développement. Le processus est dit itératif (périodes répétitives de conception, développement, test, etc.) et incrémental (modifications et livraisons pas à pas). Il permet d’ajuster au fur et à mesure le produit ou service concerné, au gré des retours faits par les utilisateurs.
Source : L’Agiliste
API
accron. angl. fém.
Une API (Application Programming Interface) est une solution informatique (interface logicielle) qui permet de « connecter » un logiciel ou un service à un autre logiciel ou service, afin d’échanger des données et des fonctionnalités.
Les API offrent de nombreuses possibilités, comme la portabilité des données, la mise en place de campagnes de courriels publicitaires, des programmes d’affiliation, l’intégration de fonctionnalités d’un site sur un autre ou l’open data. Elles peuvent être gratuites ou payantes.
Source : CNIL
Bêta (version ou test)
adj.
En développement logiciel, se dit de la version d’un produit (logiciel, site internet, etc.) dans sa deuxième phase de tests, qui permet aux utilisateurs (échantillon ouvert ou fermé) de le tester en conditions réelles. Les retours des utilisateurs sont transmis aux équipes pour effectuer les éventuels ajustements et correctifs nécessaires avant le lancement de la version définitive et sa commercialisation.
Blockchain
n. f.
Technologie d’enregistrement, de stockage et de transmission d’informations, prenant la forme d’un registre ou d’une grande base de données, partagée simultanément avec les utilisateurs détenteurs de ce registre (blockchain publique ou privée). Elle permet de garder la trace d’un ensemble de transactions, de manière décentralisée, sécurisée (cryptographie) et transparente, sous forme d’une « chaîne de blocs ». Chaque transaction est envoyée à un réseau (ou « nœud » de stockage) d’ordinateurs situés dans le monde entier. Chaque « nœud » héberge une copie de la base de données dans lequel est inscrit l’historique des transactions effectuées.
Source : min. Économie
Creative Problem Solving
expr. angl.
Modélisation d’un processus servant à résoudre des problèmes, innover ou gérer des projets par la créativité, formalisé dans les années 50 par Alex Osborn et Sidney Parnes. Le processus est structuré en trois phases et huit étapes (clarifier l’objectif : besoin, données, objectifs ; trouver des solutions : idées, critères, solutions ; préparer l’actions : adhésion, planification). Il permet d’adopter un cheminement logique et progressif, avec deux « respirations successives » à chaque étape (« inspiration » = divergence pour collecter des idées tous azimuts (brainstorming) ; « expiration » = convergence pour se concentrer pour choisir et mettre en oeuvre la meilleure solution).
Crowdfunding
n. angl.
Le financement participatif, ou crowdfunding, est un échange de fonds entre de nombreux particuliers, afin de financer collectivement un projet associatif, culturel, entrepreuneurial, via une plateforme en ligne. Plusieurs modes de financement sont possibles : don avec ou sans contrepartie, prêt d’argent avec ou sans intérêts et investissement en titres financiers (souscription d’actions ou d’obligations). Il se distingue du prêt participatif, destiné au financement à long terme des entreprises et réservé aux institutions financières.
Source : AMF
Data
n. pl. invar.
Le terme désigne la donnée ou les données numériques, représentées par une suite de chiffres et des symboles, exprimées de manière brute. Pour être traitée par un système informatique, elle doit s’exprimer de façon binaire, avec une suite de chiffres 1 et 0. La donnée se transforme en information lorsqu’elle est interprétée et remise dans son contexte. Plus largement, la donnée est considérée comme une source d’informations et de travail réutilisable dans le cadre de recherches, de rapprochements, de consolidation, etc. permettant de créer des services et utilisations au-delà de sa seule lecture (exemple : legaltech).
Deep tech
expr. angl. fém.
Désigne une catégorie de startups, qui proposent des produits ou des services sur la base d’innovations disruptives ou de rupture, souvent issues d’un processus de recherche et développement assez long. Elles ambitionnent de bouleverser profondément les habitudes de vie, les modes de consommation, etc. et de répondre aux grands défis du 21e siècle.
Source : BPI France et autres
Design thinking
expr. angl. masc.
Cette expression renvoie à une approche collective de réflexion et d’innovation, selon une démarche centrée sur les besoins, la compréhension et les retours des utilisateurs. Inspirée de la manière de penser des designers, elle repose sur la combinaison des compétences et la co-création au sein d’équipes pluri-discipliniares afin de transformer les idées en produit ou service final. Il se modélise en plusieurs étapes (3, 5 ou 7) : observation de l’environnement et identification (avec empathie) des besoins pour bien définir la problématique à résoudre ; idéation pour imaginer et collecter le maximum de nouvelles idées ; conception d’un prototype de solution soumis à des tests avant implémentation de la solution (identification des ressources nécessaires à la réalisation).
Disruptive (innovation)
adj. fr.
Innovation (produit, service, processus, modèle méthode, etc.) qui remplace des offres existantes, en modifiant en profondeur l’utlisation ou le service proposé. La disruption intervient lorsqu’un ratio important d’utilisateurs ou de clients ont adopté l’innovation. Elle peut créer de nouveaux marchés et réseaux de valeur en s’adressant à de nouveaux utilisateurs et en déployant de nouveaux modèles d’entreprise et de création de valeur.
Source : ISO 56000
Enveloppe Soleau
expr. fém.
L’enveloppe Soleau est un moyen de preuve de création, dont les formalités de dépôt à l’INPI sont peu contraignantes : simple (une enveloppe à deux compartiments, pliée, cachetée et transmise à l’INPI) et peu coûteux (15 euros). Elle vous identifie comme auteur et permet de dater (antériorité) vos idées (procédés, méthodes de fabrication, idée de création artistique, etc.), tout en gardant le secret des projets et inventions en cours.
Source : INPI
French Tech
expr. fr.
Écosystème des start-ups françaises (marque collective), qui regroupe à la fois les entrepreneurs et les acteurs qui gravitent autour d’eux (investisseurs, designers, incubateurs, opérateurs publics, instituts de recherche, etc.), lancé par le ministère délégué de l’Économie numérique en novembre 2013. Le terme désigne également l’initiative publique au service de ces jeunes pousses, qui entend les fédérer, accélérer leur développement et les promouvoir à l’international.
Hackathon
n. m.
Contraction de « hack » et « marathon ». Désigne un événement réunissant pendant plusieurs jours (24-48h en général) des développeurs et autres spécialistes (designers, chefs de projets, etc.) autour d’un projet collaboratif de programmation informatique ou de création numérique.
IA
expr. fr.
L’intelligence artificielle désigne la possibilité pour une machine de reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité (définition du Parlement européen). Elle consiste en un procédé logique et automatisé reposant généralement sur un algorithme, qui est en mesure de réaliser des tâches bien définies. Certians algorithmes sont conçus de sorte que leur comportement évolue dans le temps, en fonction des données qui leur ont été fournies. L’apprentissage automatique (machine learning) dote les machines de la capacité d’« apprendre » à partir de données (et non pas seulement de reproduire un comportement prédéfini). Apparenté au précédent, l’apprentissage profond (deep learning) repose sur un modèle de réseaux de neurones artificiels, permettant de traiter des volumes considérables d’informations.
Incubateur
n. m.
Structure d’accompagnement de porteurs de projets de création d’entreprises. En mettant à leur disposition les compétences et les outils indispensables au bon démarrage et au développement d’une entreprise innovante, l’incubateur va leur permettre de concrétiser leur idée ou leur projet en une entreprise structurée et viable. De nombreux Barreaux ont mis en place des incubateurs pour favoriser la réflexion sur l’innovation de la profession et aider les professionnels à concrétiser leurs projets.
Source : min. Économie
Legaltech et legaltechs
expr. angl.
La legaltech (contraction de legal technology) désigne l’écosystème de tous les acteurs (entrepreneurs, professionnels du droit ou non, investisseurs, etc.) exploitant une technologie appliquée au domaine juridique, au service du droit et de la justice. Les legaltechs sont les entités (startups le plus souvent, mais pas seulement), qui proposent des produits et services juridiques démarialisés pour les professionnels du droit, les entreprises et les particuliers.
Licorne
n. f.
Animal chimérique, certes, mais pas seulement ! En économie, une licorne est une startup, non cotée en bourse, dont la valorisation dépasse le milliard de dollars.
Machine learning
expr. angl.
Processus d’apprentissage automatique qui permet à un ordinateur ou une intelligence artificielle d’apprendre de son expérience ou par l’analyse d’exemples, plutôt que par le biais d’une programmation spécifique.
Source : min. Économie
Mind mapping
expr. angl.
Cartographie heuristique ou cartographie cognitive. Représentation sous forme graphique d’un cheminement de pensée, qui permet de mettre en valeur les liens entre les idées et de les structurer.
Source : min. Économie
Minimum Viable Product (MVP)
expr. angl.
Le Produit Minimum Viable est une version fonctionnelle, mais minimaliste d’un produit (minimum acceptable). Seule la viabilité de la fonctionnalité principale (ou des fonctionnalités élémentaires) est proposée aux utilisateurs, afin de confirmer, d’infirmer ou d’affiner la stratégie de lancement du produit ou service (validation ou non du concept). Les retours des utilisateurs vont permettre d’enrichir et de construire progressivement les fonctionnalités de la version aboutie.
No-code
expr. angl.
Le « no-code » permet, comme son nom l’indique, de créer des contenus digitaux (sites internet, applications, jeux, etc.) sans avoir besoin de rédiger des lignes de code, grâce à l’utilisation de modules et autres composantes (widgets) en quelque sorte préconstruits et prêts à l’emploi, qu’il suffit d’assembler comme des briques. Il permet de se concentrer sur le quoi (ce que l’appli ou le site va faire), sans se soucier du comment.
Il se différencie du low code, qui, lui, nécessite l’intervention de développeurs, avec peu de programmation.
Océans Bleu / Rouge
expr. fr.
Modèles de stratégie d’entreprise (W. Chan Kim et Renée Mauborgne, 2005, Blue Ocean Strategy) qui s’appuient sur l’état du marché, en fonction de la concurrence des acteurs sur le secteur d’activité de l’organisation concernée. L’Océan Bleu désigne un marché inconnu ou dans lequel il n’ y a pas ou très peu de concurrence ; il existe de ce fait de larges opportunités de croissance et de développement. L’Océan Rouge est relatif aux activités existantes, dans un marché existant et plus ou moins saturé, dont les règles de concurrence entre les acteurs sont connues.
Open Data
expr. angl.
Désigne un mouvement, né en Grande-Bretagne et aux États-Unis, d’ouverture et de mise à disposition des données produites et collectées par les services publics (administrations, collectivités locales...). L’organisme met à la disposition de tous, sous forme de fichiers numériques afin de permettre leur réutilisation. L’open data peut également concerner les données des groupements privés (entreprises, associations...). L’écosystème juridique est également concerné, notamment avec la mise à disposition des décisions de justice.
À lire : Open data des décisions de justice : où en est-on ?
Open source
expr. angl.
Modèle de développement d’un logiciel (ou autre) dont le code source (c’est-à-dire le texte qui détaille les instructions écrites dans un langage de programmation informatique permettant au logiciel de fonctionner), est ouvert et accessible à tous. Il peut être donc, par définition, être consulté, modifié et utilisé par d’autres personnes (développeurs), afin de le faire évoluer de façon collaborative et décentralisée, et de redistribuer librement les versions améliorées du programme.
Privacy by design / by default
expr. angl.
Le privacy by design renvoie au fait que les considérations de protection de la vie privée sont prises en compte, notamment par les équipes de développement, dès la conception d’un produit/service collectant, traitant ou utilisant des données personnelles (principe de minimisation des données personnelles). Le privacy by default désigne le fait que toutes les mesures de protection mises en place by design, soient activées par défaut, c’est-à-dire sans qu’une intervention de l’utilisateur soit nécessaire.
Product Owner
expr. angl.
Chef de projet digital, en méthode Agile. Il ou elle pilote le développement (itératif) d’un produit/projet IT (volets opérationnel et stratégique), en définissant et planifiant les fonctionnalités selon les attentes des utilisateurs et les priorités de l’entreprise, et en coordonnant les activités des différentes parties prenantes au projet.
Responsive (design)
adj. angl.
Un site web est dit « responsive » lorsqu’il est conçu pour que son contenu (textes, images, etc.) s’adapte automatiquement au format des différents appareils ou interfaces (ordinateur, smartphone, tablette), notamment aux différentes tailles de l’écran utilisé par l’internaute.
Roadmap
n. angl.
Feuille de route, plan d’action ou calendrier de lancement, permettant de représenter graphiquement les principales étapes du développement d’un projet. Elle permet de communiquer et de suivre facilement l’état d’avancement des différentes phases (fil conducteur et dates clés de la réalisation).
Security by design / by default
expr. angl.
Le concept de security by design est une démarche consistant à inclure la notion de risques (numériques) dès la conception d’un produit/service numérique ou le plus tôt possible dans son développement (anticipation des risques, dispotifs de surveillance, tests, sauvegardes, chiffrement, moindre accès, etc.). Le concept de security by default désigne le fait que la configuration initiale du produit utilise, par défaut donc, les paramètres les plus sécurisés possibles.
Uberisation
n. fém.
Action d’uberiser (du nom de l’entreprise de VTC Uber), synonyme de plateformisation. Processus économique qui, grâce aux nouvelles technologies numériques, contourne les schémas classiques, en créant une relation directe les utilisateurs et les prestataires sous la forme d’une plateforme numérique. Souvent proposé à moindre coût, il tend à supprimer les intermédiaires qui intervenaient jusque-là dans la prestation.
Source : Vie-publique.fr et autre
UX/UI
acron. angl.
Les deux concepts ont vocations à désigner l’intégration d’un ensemble de mesures (techniques, ergonomie, graphisme, etc.) destiné à permettre une navigation optimale des utilisateurs d’un produit digital (site, appli, plateforme, etc.). L’UX (User eXperience) ou expérience utilisateur se soucie principalement du ressenti, des émotions de l’utilisateur, qui détermine des choix dans la conception du produit destiné à rendre le parcours d’utilisation agréable, instinctif et fluide.
L’UI (User Interface) ou interface utilisateur contribue à l’UX, mais se place spécifiquement au niveau de l’interaction homme-machine, se concentre sur la partie visible du produit (graphisme, visuels, typographie, etc.).
A. Dorange
Responsable éditoriale Presse LEGI TEAM
