Bienvenue sur le site des Experts du patrimoine

Site de référence d’information juridique pour tout ce qui concerne les problématiques patrimoniales Notaires, professionnels de l’immobilier, de la gestion de patrimoine, de la banque, des finances et de l’assurance vous disent tout !

Nouveau !

Devenez auteur !

Retrouvez aussi l’actualité des legs et donations / rubrique associations

+ management des offices

 
 /  Immobilier

Précisions sur le principe de continuité avec l'urbanisation existante en zone de montage, par Manon Chevalier, Avocat.

Précisions sur le principe de continuité avec l’urbanisation existante en zone de montage, par Manon Chevalier, Avocat.

Règle de constructibilité dans le cadre de la « Loi Montagne », l’urbanisation doit se réaliser en continuité avec les bourgs, villages, hameaux et les groupes de constructions traditionnelles ou d’habitations existants.

La loi n°85-30 du 9 janvier 1985 - dite « loi Montagne » - s’applique aux communes qui se distinguent par leur domaine montagneux (plus de 5 000 en tout, soit environ 1 commune sur 6), et vise à promouvoir un développement équitable et durable, devant être concilié avec la protection de territoires à enjeux contrastés.

Dans le cadre de cette politique, l’Etat s’est principalement engagé à prendre en compte les disparités démographiques, la diversité des territoires ou encore le changement climatique afin de soutenir l’économie locale et mettre en avant la richesse du patrimoine.

Cette loi, dont l’un des objectifs est de « veiller à la préservation du patrimoine naturel ainsi que de la qualité des espaces naturels et des paysages », a justifié l’introduction au sein du Code de l’urbanisme de règles spécifiquement applicables aux zones de montagne [1].

Parmi celles-ci, l’article L122-5 du Code de l’urbanisme dispose que :
« L’urbanisation est réalisée en continuité avec les bourgs, villages, hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d’habitations existants, sous réserve de l’adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l’extension limitée des constructions existantes, ainsi que de la construction d’annexes, de taille limitée, à ces constructions, et de la réalisation d’installations ou d’équipements publics incompatibles avec le voisinage des zones habitées ».
L’interdiction des constructions isolées constitue ici un moyen de préserver le patrimoine naturel et culturel en luttant contre le « mitage » des constructions en montagne, lequel constitue une conséquence de l’étalement urbain incompatible avec la préservation de l’environnement, des terres agricoles ou la limitation des risques naturels.

En pratique, l’application de cet article impose d’identifier les supports de l’extension de l’urbanisation (1), puis de déterminer si l’emplacement de la construction projetée permet d’assurer la continuité entre cette construction et le bâti existant (2).

Retrouvez l’intégralité de l’analyse de Me Manon Chevalier, Avocat au Barreau de Toulon, sur le site du Village de la Justice (art. n° 39181).


Notes :

[1Voir C. urb., art. L122-1 à L122-27

  • Précisions sur le principe de continuité avec l’urbanisation existante en zone de montage, par Manon Chevalier, Avocat.

Commenter cet article

Vous pouvez lancer ou suivre une discussion liée à cet article en cliquant et rédigeant votre commentaire. Votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé. Nous ne publions pas de commentaires diffamants, publicitaires ou agressant un autre intervenant.

A lire aussi dans la même rubrique :

Benoit Santoire : « Le droit de l’immobilier a toujours été au coeur des activités du commissaire de justice »

Le constat de conformité locative « Legal Preuve » vient d’avoir un an. Pouvez-vous nous faire un premier bilan ? Benoît Santoire : Le constat de conformité locative « Legal Preuve » a été imaginé et proposé par les Commissaires de Justice pour (...)

Lire la suite ...

Une longue traversée du tunnel pour le logement neuf français ?

Forte baisse du nombre de mises en chantier Source : Ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires Selon les statistiques du ministère, ce sont 373 100 logements qui ont été autorisés à la construction en 2023, soit une (...)

Lire la suite ...

Refus de crédit immobilier : peut-on contester ?

Une réponse opportune dans un contexte économique incertain Face à une conjoncture économique marquée par des incertitudes et une tendance à la baisse des transactions immobilières, l’initiative de la Fédération bancaire française [1], réclamée par le (...)

Lire la suite ...

Le prêt in fine, une solution miracle pour relancer le crédit immobilier ?

Relancer le marché immobilier Après plusieurs années de forte croissance, le crédit immobilier a nettement marqué le pas en 2023, après une première stabilisation en 2022. Prêts immobiliers accordés aux ménages en milliards d’euros Source : Banque (...)

Lire la suite ...