Bienvenue sur le site des Experts du patrimoine

Site de référence d’information juridique pour tout ce qui concerne les problématiques patrimoniales Notaires, professionnels de l’immobilier, de la gestion de patrimoine, de la banque, des finances et de l’assurance vous disent tout !

Nouveau !

Devenez auteur !

Retrouvez aussi l’actualité des legs et donations / rubrique associations

+ management des offices
Une année 2024 en demi-teinte pour les fonds immobiliers grand public

Une année 2024 en demi-teinte pour les fonds immobiliers grand public

L’association française des sociétés de placement immobilier grand public (ASPIM) vient de publier son rapport annuel sur la « pierre-papier ». Les fonds immobiliers grand public regroupent les sociétés civiles de placement immobiliers (SCPI), les organismes de placement collectifs dans l’immobilier (OPCI) et les sociétés civiles immobilières (SCI) commercialisées en assurance-vie. Très populaires jusqu’en 2022, les fonds immobiliers grand public ont ensuite été fortement affectés par la hausse des taux d’intérêt. 2024 peut être qualifiée d’année de transition pour ce marché. Voici les points clés à retenir.

Ces dernières années, la « pierre-papier » avait rencontré un franc succès auprès des épargnants et des investisseurs. Le faible niveau des taux d’intérêt jusqu’en 2021 pénalisait les placements de court terme (livrets d’épargne, PEL/CEL). Les épargnants à la recherche de rendement s’étaient tout naturellement tournés vers les investissements immobiliers qui offraient des rendements annuels entre 5 et 6 % en moyenne. Dès la fin de 2021, la hausse des taux a changé la donne et a montré progressivement les fragilités des investissements « pierre- papier ». De nombreux épargnants s’en sont d’ailleurs détournés, plongeant ce secteur dans la crise.

Source:ASPIM

Les fonds immobiliers grand public ne constituent pas une classe d’actifs mineure dans le monde de l’investissement. Ainsi, au 31 décembre 2024, la capitalisation totale des fonds immobiliers a dépassé les 122 milliards d’euros. Les SCPI en représentent plus des deux tiers, avec une capitalisation dépassant les 88 milliards d’euros. Notons que seules les SCPI ont tiré leur épingle du jeu avec une collecte nette de 3,5 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année, alors que les épargnants se sont détournés des OPCI et des SCI.

L’écosystème des SCPI reste dynamique malgré des fragilités

Malgré une situation conjoncturelle plutôt difficile, de nombreux véhicules d’investissement ont été créés, quasi exclusivement dans le secteur des SCPI. Ainsi, dix-neuf SCPI ont été créées en 2024, montrant le dynamisme et l’innovation de ce secteur en termes d’offre commerciale.

La collecte nette de l’année est restée importante à 3,5 milliards d’euros. Cependant, elle s’est tassée de 37 % par rapport à 2023. Pour mémoire, la collecte nette de l’année 2022 avait dépassé les dix milliards d’euros. La capitalisation a atteint 88,59 milliards d’euros en diminution de 1,7 % en un an (90,57 milliards d’euros en 2023). La dynamique des SCPI a été notable entre 2010 et 2020, puisque sur la décennie, la capitalisation est passée de 22,3 à 70,6 milliards d’euros. La légère déflation de la capitalisation en 2024 s’explique principalement par la baisse moyenne du prix des parts, chiffrée par l’ASPIM à 4,7 % sur l’année.

Le taux de rendement moyen des SCPI a atteint 4,72 % en 2024, ce qui demeure attrayant.
Les catégories « diversifié » et « logistique et locaux d’activité » ont délivré des rendements moyens supérieurs à 5 %. Les SCPI les moins rentables se retrouvent dans les catégories « résidentiel » et « santé et éducation ». Leur rendement a avoisiné les 4 % en 2024.

Les baisses de prix les plus notables ont été recensées dans les catégories « santé et éducation » (-4,7 %) et « bureaux » (-7,1 %). Les prix des parts sont restés stables pour les catégories « diversifié », « logistique et locaux d’activité », « résidentiel » et « hôtels, tourisme et loisirs ».

Voir notre précédent article : SCPI : un retournement du marché en vue ?

Difficultés persistantes pour les OPCI

Le marché des OPCI a rencontré des difficultés notables en 2024. Quel que soit le critère retenu, les statistiques sont négatives : décollecte de 2 milliards d’euros (après une décollecte de 3 milliards d’euros en 2023) et diminution de 18 % de la capitalisation. Cette dernière était de 12,6 milliards d’euros après avoir atteint un maximum de 20,2 milliards d’euros au 1ertrimestre 2022. Il n’y a pas eu de création de nouvel OPCI en 2024.

La performance globale a été négative de 2,82 % tous OPCI confondus et de grands écarts de performances ont été constatés (entre +3,2 % et -17,63 %).

Difficultés aussi pour les sociétés civiles immobilières

A l’image des OPCI, les performances des sociétés civiles immobilières ont été assez médiocres en 2024. Disponibles à la souscription en assurance-vie, les sociétés civiles immobilières ont vu leur décollecte atteindre 937 millions d’euros sur l’ensemble de l’année. La capitalisation totale des véhicules s’est élevée à 21,37 milliards d’euros, en baisse de 2,3 %. La performance totale a été négative de 4,7 % sur l’année. Seuls deux véhicules ont été créés en 2024.

Pour aller plus loin :

Les fonds immobiliers grand public au 4ème trimestre 2024

  • Une année 2024 en demi-teinte pour les fonds immobiliers grand public

Commenter cet article

Vous pouvez lancer ou suivre une discussion liée à cet article en cliquant et rédigeant votre commentaire. Votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé. Nous ne publions pas de commentaires diffamants, publicitaires ou agressant un autre intervenant.

A lire aussi dans la même rubrique :

« Intégrer les valeurs de la RSE contribue à instaurer la confiance » (Béatrice Duquerroy, commissaire de justice)

Village des Notaires et des Experts du Patrimoine : Qu’est-ce qui a justifié la création d’une commission RSE au sein de la CNCJ ? Béatrice Duquerroy : La RSE est un sujet qui concerne la société toute entière. Les commissaires de justice ne peuvent (...)

Lire la suite ...

Investir : le luxe, un marché résilient... et engagé ?

Le luxe du point de vue de sa clientèle féminine L’étude Ifop « Les visions et les utopies du luxe selon ses clientèles » [3] et été présentée à l’occasion de la 9e édition de la Conférence Paris Luxury Summit, qui se tenait le 13 décembre sur le thème « (...)

Lire la suite ...

L’IFI bientôt remplacé par un impôt sur la fortune improductive ?

Cet amendement n’est pas nouveau : certains sénateurs œuvrent depuis déjà plusieurs années, à l’occasion des examens successifs des projets de lois de finances, pour son adoption en remplacement de l’actuel IFI. Les députés ont cependant chaque fois fait (...)

Lire la suite ...

Pouvoir d’achat : la prime de partage de valeur remplace la prime « Macron »

Facultative, la PPV peut être versée par : les employeurs de droit privé, travailleurs indépendants compris (commerçants, artisans, professions libérales, exploitants agricoles) ; les établissements publics (EPIC et EPA) ; les établissements et (...)

Lire la suite ...