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L'Investissement Socialement Responsable : concilier épargne et engagement sociétal

L’Investissement Socialement Responsable : concilier épargne et engagement sociétal

L’alliance des considérations extra-financières que sont l’environnement, les questions éthiques et sociales ainsi que la gouvernance et l’investissement financier a fait surface avec la notion d’investissement socialement responsable (ISR). De fait, une finance tantôt dite « responsable », tantôt dite « durable » se développe pour proposer aux investisseurs des placements d’un nouveau type, ce qui influe sur les orientations de l’ingénierie patrimoniale.

Qu’est-ce que l’ISR ?

La majorité des Français accordent désormais de l’importance à l’impact environnemental et social que peuvent avoir leurs placements financiers. Ce penchant pour un investissement plus engagé s’est manifestement renforcé du fait de la crise sanitaire et des préoccupations liées au climat.

C’est pourquoi l’investissement socialement responsable (ISR) séduit en intégrant des problématiques sociétales dans les décisions de placements et la gestion de portefeuilles. Pour ce faire, cet investissement privilégie le financement d’entreprises privées et d’entités publiques impliquées dans le développement durable et plus généralement dans les enjeux sociétaux. Une opportunité à saisir pour ceux qui veulent redonner du sens à leur stratégie d’épargne.

L’enjeu de l’ISR est d’investir en direct ou via des fonds dans certaines valeurs sur la base de critères environnementaux, sociaux et de gouvernances dits critères « ESG ». Plus concrètement :

  • en matière d’environnement, il s’agira par exemple de la politique de l’entreprise en terme de consommation d’énergie, d’émission de CO₂ et de gaz à effet de serre ou encore de recyclage ;
  • en matière sociale, on s’attachera au respect des droits sociaux, à la qualité de vie au travail (QVT) ou encore à la non-discrimination et à la parité ;
  • en matière de gouvernance, enfin, une attention particulière peut être accordée à l’éthique des affaires de l’entreprise, à la compliance , à la transparence de l’information sur la rémunération des dirigeants ou encore à la composition des organes de direction.

L’ISR à l’épreuve du greenwashing

L’ISR étant cependant encore dépourvu de cadre réglementaire spécifique, certains professionnels de la gestion d’actifs « surfent » sur la tendance et pratiquent un marketing qui s’apparente à ce qu’on appelle aujourd’hui du greenwashing , ce qui se traduit par la vente de produits qui ne s’avèrent socialement responsables que sur le papier. Pour l’heure, des recommandations ont notamment pu être faites, en 2020, par l’Autorité des marchés financiers (AMF) concernant la qualité de l’information délivrée par les professionnels aux investisseurs dans ce cadre.

Pour endiguer ces pratiques trompeuses, des mesures ont été prises au niveau européen (Règlement « Disclosure » de 2021) et national (différents labels ISR) pour garantir la fiabilité de l’information sur ces placements et la qualité des fonds ISR.

Pour en savoir plus sur le sujet, consultez l’intégralité de l’article de A. Dorange, « L’Investissement Socialement Responsable : concilier épargne et engagement sociétal (1ère partie) », paru dans le Journal du Village de la Justice n°94, p. 42-44.

Une stratégie d’investissement singulière

Pour se lancer dans l’ISR, il est indispensable de bien comprendre la stratégie d’investissement afférente.

Les gestionnaires d’actifs, pour constituer les portefeuilles adéquats, procèdent selon deux méthodes :

  • une méthode financière, par laquelle ils identifient les entreprises les plus performantes selon les critères précités ;
  • et une méthode extra-financière basée sur les bonnes pratiques ressortant des rapports d’analyses internes et externes de différents acteurs (entreprise elle-même via les chiffres qu’elle communique, organisations internationales, agences de notation).

Au fil des années, plusieurs stratégies se sont imposées pour identifier correctement les produits correspondant à l’ISR, utilisées de manière alternative ou cumulative, notamment :

  • la stratégie d’exclusion, qui élimine certaines secteurs et/ou entreprises dont l’activité va à l’encontre de certains standards réglementaires, éthiques ou moraux ;
  • la stratégie « Best-in-class », qui retient les entreprises les mieux notées en termes de développement durable dans un secteur particulier ;
  • la stratégie « Best-efforts  », qui s’intéresse plus à l’effort consacré par l’entreprise au développement durable qu’à sa notation ;
  • ou celle d’«  impact investing  », qui privilégie des entreprises pour la plupart non cotées et qui génèrent un impact social ou environnemental positif quantifiable.

Comment investir responsable ?

Il existe plusieurs moyens de se tourner vers l’ISR, qui regroupe différents produits d’épargne :

  • compte-titres ordinaire ;
  • assurance-vie ;
  • épargne salariale ;
  • épargne-retraite (PER ou PERCO) ;
  • plan épargne en actions (PEA) ;
  • fonds immobiliers (SCPI, POCI) ;
  • ou encore capital-investissement.

Selon le degré de connaissances financières de l’investisseur et sa tolérance au risque, il s’agira ensuite d’arbitrer entre investissement en direct ou dans un placement collectif à l’aide d’un conseiller financier ou bancaire.

Retrouvez le détail des approches d’investissement dans les fonds ISR dans l’article d’A. Dorange, « ISR : concilier épargne et engagement sociétal (2nde partie) », paru dans le Journal du Village de la Justice n°95, p. 36-37.

Rédaction du Village des Notaires

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