Bienvenue sur le site des Experts du patrimoine

Site de référence d’information juridique pour tout ce qui concerne les problématiques patrimoniales Notaires, professionnels de l’immobilier, de la gestion de patrimoine, de la banque, des finances et de l’assurance vous disent tout !

Nouveau !

Devenez auteur !

Retrouvez aussi l’actualité des legs et donations / rubrique associations

+ management des offices
Exonération d'impôt ZRR : évolution favorable, y compris pour les associés de SCP ayant acquis moins de 50% du capital social

Exonération d’impôt ZRR : évolution favorable, y compris pour les associés de SCP ayant acquis moins de 50% du capital social

L’exonération d’impôt applicable en Zone de Revitalisation Rurale (ZRR) est un dispositif fiscal très avantageux. Toutefois un notaire rachetant l’intégralité des parts d’un associé sortant, dans le cas où celles-ci représentaient moins de 50% du capital d’une SCP déjà constituée, pouvait se voir opposer un refus de l’Administration au bénéfice du dispositif. Une évolution jurisprudentielle lui permet désormais d’agir pour rétablir ses droits.

Les reprises d’activité en ZRR, sous certaines conditions, permettent une exonération totale d’impôt sur les bénéfices pendant 5 ans, puis une exonération dégressive pendant 3 ans (sous réserve d’un plafond de 200 000€ sur 3 années « glissantes »).

En l’absence de précision légale sur la notion de reprise d’activité, l’administration considère dans sa doctrine que le rachat de plus de 50% des parts de la SCP serait nécessaire pour caractériser une reprise éligible au dispositif d’exonération ZRR.

Le juge de l’Impôt a expressément remis en cause cette position et validé la possibilité d’une exonération d’impôt pour un notaire associé de SCP ayant racheté des parts représentant moins de 50% du capital social à un associé sortant (toutes conditions étant par ailleurs remplies).

À cet égard, un notaire, ayant acquis les parts d’un associé sortant d’une étude constituée en SCP pour une fraction de capital social de cette société inférieure à 50%, et qui se serait vu opposer un refus d’exonération d’impôt de la part de l’administration sur ce seul motif, serait susceptible de pouvoir agir pour rétablir ses droits.

En fonction des délais procéduraux, plusieurs actions apparaissent envisageables : une (nouvelle) demande de rescrit pour l’avenir, ainsi qu’une (éventuelle) réclamation pour le passé.

Les conditions ci-dessous visent principalement les « reprises » par les associés de SCP, mais d’autres situations sont susceptibles d’être éligibles à l’exonération ZRR.

Exonération ZRR - SCP notaires
Conditions à remplir (non exhaustives)Précisions pour l’étude de votre situation
1 / Vous avez acquis des parts d’une SCP pour l’exercice de votre profession ? L’exonération de vos bénéfices au titre du dispositif ZRR peut être envisagée.
2 / Vous exercez à titre principal en ZRR (cf. carte, zone en vert) ? Si votre étude est établie dans une commune figurant en vert sur la carte (une étude au cas par cas est possible, notamment en présence de plusieurs sites d’exploitation), l’exonération peut être envisagée.
3 / La SCP (et/ou l’éventuelle SCM) dispose de moins de 11 salariés ? Si la société emploie au plus 10 salariés (en équivalent temps plein) l’exonération peut être envisagée.
4 / Ni l’associé, ni la SCP, n’ont jamais bénéficié d’un dispositif d’exonération de leur bénéfice ? Si oui, l’exonération ZRR peut être envisagée.
5 / Vous exercez une fonction de direction actuellement ? Si oui, même dans le cadre d’une cogérance, l’exonération ZRR peut être envisagée.
6 / Vous avez acquis vos parts il y a moins de 8 ans ? Si oui, vous êtes encore dans les délais pour envisager le bénéfice de l’exonération pour l’avenir (sur la période restant), voire pour solliciter un remboursement d’impôt pour le passé (via une réclamation).

Pour rappel, le dispositif d’exonération ZRR est prorogé depuis plusieurs années par le législateur : selon la loi en vigueur, le dispositif est actuellement prolongé jusqu’au 31 décembre 2023 (le projet de loi de finances pour 2024 prévoit, à ce jour, une prorogation temporaire, puis une refonte du dispositif).
Il importe toutefois de noter que les contribuables qui étaient éligibles à l’exonération avant cette date pourront continuer de s’en prévaloir à l’avenir selon les modalités initialement prévues au moment de leur reprise d’activité.

Commenter cet article

Vous pouvez lancer ou suivre une discussion liée à cet article en cliquant et rédigeant votre commentaire. Votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé. Nous ne publions pas de commentaires diffamants, publicitaires ou agressant un autre intervenant.

A lire aussi dans la même rubrique :

Compréhension du système fiscal et sentiment face à l’impôt : qu’en pensent les Français ?

Le questionnaire a été soumis par Harris Interactive à la demande du CPO, à un échantillon représentatif de 1013 personnes âgées de 18 ans et plus, au début du mois de septembre 2021, comporte 8 sections. On y trouve : le niveau de connaissance du (...)

Lire la suite ...

Transmission de patrimoine : le notaire au soutien de la réflexion juridique et familiale.

Pourriez-vous nous présenter ce mécanisme fiscal d’abattement exceptionnel de 100 000 euros ? Il s’agissait d’un don de somme d’argent exonéré de 100 000 euros limité dans son montant et dans l’utilisation qui pouvait être faite par le donataire (à (...)

Lire la suite ...

[INFOGRAPHIE] Abattement fiscal exceptionnel pour certaines donations (CGI, art. 790 A bis).

Infographie réalisée par Aude Dorange, pour la Rédaction du Village des Notaires, en complément du décryptage de ce nouvel avantage fiscal réalisé par Maître Olivier Pontnau : « 100 000 € d’abattement en plus pour booster l’économie », à lire dans le (...)

Lire la suite ...

Taxer les plus-values des résidences principales : une proposition aux conséquences graves. Par Philippe Buerch, Notaire.

En cherchant à réorienter toute une économie vers le secteur de la finance et de l’entreprise, le Président prend un risque considérable : celui de créer une instabilité économique plus grande encore, dans un pays déjà fragilisé par une crise sociale et (...)

Lire la suite ...