Bienvenue sur le site des Experts du patrimoine

Site de référence d’information juridique pour tout ce qui concerne les problématiques patrimoniales Notaires, professionnels de l’immobilier, de la gestion de patrimoine, de la banque, des finances et de l’assurance vous disent tout !

Nouveau !

Devenez auteur !

Retrouvez aussi l’actualité des legs et donations / rubrique associations

+ management des offices
Actifs numériques : un nouvel enjeu d'accompagnement pour le notariat

Actifs numériques : un nouvel enjeu d’accompagnement pour le notariat

Les cryptoactifs gagnent en popularité et se diffusent progressivement auprès de la population française. Ces actifs patrimoniaux sont très récents et associés au développement de la technologie blockchain. Ce développement pose cependant des questions, notamment si on envisage leur généralisation dans les prochaines années. Dans le futur, les notaires devront spécialement s’adapter pour assurer le règlement des successions qui comprennent en leur sein des cryptoactifs.

Le contexte des cryptoactifs en France

L’émergence des cryptoactifs, tels que définis par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), met en lumière une transformation significative du paysage financier mondial. Reposant sur la technologie de la blockchain, ces actifs numériques virtuels ont été créés par une communauté d’internautes, les « miners », qui ont conçu un processus algorithmique générateur de jetons. En France, cependant, ces actifs ne bénéficient pas encore d’un statut légal explicite, suscitant des interrogations quant à leur encadrement par les pouvoirs publics. Les préoccupations émises par l’AMF mettent en avant les risques inhérents à la spéculation, aux piratages informatiques, et au blanchiment des capitaux, soulignant la nécessité d’une réglementation plus claire.

L’évolution rapide de cet univers est démontrée par la décision de la Security Exchange Commission (SEC) américaine, qui a autorisé onze Exchange Traded Funds (ETF) en Bitcoin le 10 janvier 2024. Cette décision marque une étape majeure, intégrant officiellement la cryptomonnaie la plus populaire dans le fonctionnement courant des marchés financiers. Cette évolution souligne la nécessité d’une adaptation constante des réglementations nationales pour suivre le rythme de l’innovation dans le domaine des cryptoactifs.

En France, la fiscalité des cryptoactifs, régie par l’article 150 VH bis du Code général des impôts, représente un premier pas vers la régulation. La « flat-tax » de 30% sur les gains témoigne des efforts pour intégrer ces actifs dans le système fiscal existant. Cependant, cette fiscalité pourrait nécessiter des ajustements à mesure que le marché des cryptoactifs continue d’évoluer.

État des lieux de la détention des cryptoactifs et questions patrimoniales

Selon l’enquête menée par l’Association pour le développement des actifs numériques (ADAN) et KPMG en avril 2023, la détention des cryptoactifs en France reste relativement faible, avec seulement 4% des Français en tant que détenteurs. Cependant, cette enquête souligne une tendance à la hausse, avec 85% de la population déclarant avoir entendu parler des cryptoactifs, marquant une progression significative par rapport aux années précédentes.

Cette croissance est particulièrement notable chez les jeunes, où la majorité des détenteurs ont moins de 35 ans, soulignant l’attrait de cette classe d’actifs pour une génération plus jeune. Malgré cette progression, les Français restent conservateurs en matière d’épargne, reflété par le fait que la grande majorité des investisseurs n’allouent pas plus de 10% de leur épargne globale aux cryptoactifs.

La question cruciale de l’identification et de la valorisation des cryptoactifs lors des successions devient de plus en plus pressante à mesure que le nombre de détenteurs augmente. Les droits de donation et de succession s’appliquent lorsque les cryptoactifs sont légalement déclarés, mais la volatilité des cours rend la valorisation complexe. Les héritiers doivent calculer la plus-value mobilière lors de la vente, mais tant que les cryptoactifs ne sont pas cédés, aucune imposition n’intervient, conformément à la loi fiscale actuelle.

La conservation et la transmission des cryptoactifs soulèvent des défis spécifiques. Le recours à des recommandations, telles que l’utilisation de testaments mystiques et la détention chez des prestataires agréés par l’AMF, est préconisé pour assurer une gestion appropriée de ces actifs numériques.

Pour en savoir plus sur les actifs numériques et leur gestion par les notaires, consultez l’intégralité de l’article par Axel Masson en page 14 du numéro 101 du Journal du Village des Notaires.

  • Actifs numériques : un nouvel enjeu d’accompagnement pour le notariat

Commenter cet article

Vous pouvez lancer ou suivre une discussion liée à cet article en cliquant et rédigeant votre commentaire. Votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé. Nous ne publions pas de commentaires diffamants, publicitaires ou agressant un autre intervenant.

A lire aussi dans la même rubrique :

Le monument historique, « le couteau suisse » de l’investissement immobilier patrimonial

Un investissement immobilier de prestige Notre pays possède un patrimoine immobilier historique très riche issu de sa longue histoire, principalement situé dans les centres-villes, mais pas uniquement. De nombreux bâtiments anciens nécessitent des (...)

Lire la suite ...

Alerte de l’AMF et de l’ACPR sur les risques liés aux investissements non autorisés

Le marché du Forex : un terrain fertile pour les arnaques Le Forex (ou marché des changes), attire de nombreux investisseurs par la promesse de rendements élevés. Cependant, il s’agit d’un secteur particulièrement risqué, surtout lorsqu’il est opéré (...)

Lire la suite ...

Comprendre les risques des investissements financiers

Contexte L’ AMF est une institution publique indépendante en France, créée le 1er août 2003, à la suite de la fusion de plusieurs entités : la Commission des opérations de bourse (COB), le Conseil des marchés financiers (CMF) et le Conseil de (...)

Lire la suite ...

Les groupements fonciers agricoles, un investissement de diversification patrimoniale

Un groupement foncier agricole a pour objet la création ou la conservation d’une ou plusieurs exploitations agricoles. Cette société civile détient des terres agricoles mises en culture par un exploitant en contrepartie d’un loyer versé aux associés (...)

Lire la suite ...