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![]() Succession : la loi du 13 mai 2025 met fin aux abus bancaires
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Parution : mercredi 11 juin 2025
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Longtemps critiquées pour leur opacité et leurs montants jugés excessifs, les pratiques bancaires en matière de succession vont enfin être encadrées. La loi du 13 mai 2025, qui entrera en vigueur le 13 novembre prochain, impose un plafonnement des frais et prévoit des exonérations automatiques pour les cas les plus simples ou les plus sensibles. Une réforme attendue de longue date qui entend mettre fin aux abus et redonner de la transparence à un moment souvent délicat pour les familles.
Jusqu’à présent, chaque établissement avait le pouvoir de fixer le montant qu’il allait prélever ce qui pouvait conduire à des discordances concernant les frais bancaires pouvant monter 500 euros voire plus pour des services souvent automatisés.
Désormais, les frais facturés par chaque banque ne pourront excéder 1 % du montant total détenu par le défunt dans l’établissement soit quel que soit le profil de la succession. Seulement, il existe des exception. Voici, les trois cas qui bénéficient d’une exonération automatique :
Type de succession | Conditions | Frais bancaires |
---|---|---|
Succession simple | Pas de bien immobilier, ni crédit, ni compte professionnel | 0% |
Succession modeste | Avoirs bancaires ≤ 5 000 € | 0% |
Succession d’un mineur (Décès de mineurs) | Enfant de moins de 18 ans (tous les frais sont supprimés pour les enfants de moins de 18 ans, sans exception) | 0% |
Ces exonérations ne nécessitent aucune démarche supplémentaire de la part des héritiers.
L’encadrement s’applique aux principaux produits bancaires :
En revanche, les produits d’investissement plus complexes (PEA, compte PME innovation, plan d’épargne avenir climat) échappent à cette régulation.
Les banques ont six mois pour se conformer à la nouvelle règle. Un décret d’application, attendu d’ici l’été, viendra préciser les modalités exactes. Il sera élaboré avec l’appui du CCLRF, le Comité consultatif de la législation financière. La DGCCRF et l’ACPR (le gendarme bancaire) auront la responsabilité de faire respecter la loi. Des sanctions administratives et financières sont prévues en cas de non-conformité.